Chercheur intrépide, bête de concours, Indiana Jones du wikipédia, Lara Croft de l'ImDB, te voilà au pied du mur, face à tes réponses, nu comme un vers (sans raison, certes, mais j'aime l'idée que tu sois tout nu devant tout le monde) et tu attends ton sort, ta liste en main. Sache, petit haricot rouge, que tu n'as pas gagné, que personne n'a gagné mais il s'en est fallu de peu, de vraiment peu. Allez hop, en route pour les réponses...
Number one : l'inspecteur Harry Callahan, Dirty Harry, Don SIEGEL, 1971. Pour mémoire, le méchant idiot ne tente pas sa chance même si Harry avait bien tiré 6 coups. A la fin du film, Harry répète la même réplique au méchant méchant (Scorpio), mais le renégat tente sa chance sauf que Harry n'avait tiré que 5 coups...
Number two : Red Stovall, Honkytonk Man, Clint EASTWOOD, 1982. Magnifique film, crépusculaire, dirait un critique des Cahiers (genre d'adjectif dont on ne comprend pas trop le sens mais ça fait bien) où Eastwood peut enfin s'époumoner et révéler son goût pour la country (au sens propre).
Number three : Frankie Dunn, Million Dollar Baby, Clint EASTWOOD, 2004. Réplique assénée à Maggie Fitzgerald (Hilary Swank, avant son torticoli).
Number four : Rowdy Yates, "Incident of the tumbleweed", Rawhide (saison 1), Richard WHORF, 1959. J'aurais bien présenté des excuses aux quelques-uns qui ont tenté de proposer une réponse, en l'occurrence Josey Wales hors-la-loi (1976), en s'échinant à essayer de trouver le film dans lequel Eastwood avait un foulard rouge... J'ai ri, je l'avoue. Le rouge est purement une interprétation car la série est en noir et blanc et il n'y avait donc là aucun indice. Il n'était tout simplement pas la peine d'aller fouiller les bases de données du monde entier remplies par des indiennes à peine pubères payées à coup de grains de riz mal lavés mais, en utilisant tes outils vil asticot, une petite requête sur ce qu'il disait - et non à quoi il ressemblait - t'aurait permis d'atteindre le graal, petit mécréant qui lit trop vite les sites essentiels comme là... Ca t'en bouche un coin, non ? Pfff... De la confiture aux cochons, je vous jure...
Number five : Walt Kowalski, Gran Torino, Clint EASTWOOD, 2009. Sur la Torino, vous trouverez des trucs ici (notamment un passage sur la génération "Walt Kowalsky et Starsky et Hutch" qui nous laisse accroire que la Torino plaisait surtout aux descendants des émigrés polonais...). Et aussi un lien fascinant entre cette Gran Torino et un film dont je vous ai vaguement parlé...
Number six : l'inspecteur Harry Callahan, Sudden Impact, Clint EASTWOOD, 1983. C'est aussi dans ce film qu'on trouve l'historique réplique du "Go ahead, make my day" soufflée par Eastwood et réutilisée par Ronald Reagan - mais entre cow-boys, on se comprend.
Number seven : Sergent Tom Highway, Heartbreak Ridge, Clint EASTWOOD, 1986. "On improvise, on domine, on s'adapte". Un classique indépassable de vulgarités de haut-vol. Une merveille.
Number eight : John Wilson, White hunter, black heart, Clint EASTWOOD, 1990. Un John Wilson intransigeant inspiré par un John Huston sur le tournage de The African Queen de John HUSTON (1951), chef d'oeuvre insubmersible.
Number nine : Bronco Billy McCoy, Bronco Billy, Clint EASTWOOD, 1980. La petite au fond va se faire déplumer parce que faut pas déconner mais lancer des couteaux avec les yeux bandés et prétendre crever les ballons entre les jambes, bah faut pas déconner. Enfin, juste une égratignure. Mais quand même.
Number ten : Mr Glover, Midnight in the garden of Good and Evil, Clint EASTWOOD, 1997. Un des personnages incroyables de Savannah décrit par Berendt dans l'adaptation d'Eastwood. Mr Glover promène le chien Patrick parce qu'il touche un salaire jusqu'à la fin de ses jours pour cette tâche, telle avait été la promesse de son patron avant qu'il ne décède et que le chien ne meurt aussi. Un de mes films préférés d'Eastwood. Ne serait-ce que pour l'unbelievable Lady Chablis ! Je crois, petit chow-chow du net, que ta culture eastwoodienne mériterait un détour par la Géorgie...
Number eleven : Robert Kincaid, The Bridges of Madison Country, Clint EASTWOOD, 1995. Indépassable. Cette scène est une torture et on aura beau rationaliser, expliquer, justifier le geste - ou son absence - de Francesca, cette ondée qui pénètre Robert est une pluie de larmes.
Number twelve : John Edgar Hoover, J. Edgar, Clint EASTWOOD, 2011. Pas vu encore. Juste des affiches et la bande-annonce. Probablement bien placé pour les Oscars.
Merci aux participants, qu'ils trouvent ici, dans ces mots d'une sobriété simple et pure et pléonasmatique, mon respect. Yo, les mecs.