BE KIND REWIND, Michel Gondry, 2007

   Commençons par une évidence : Jack Black est la huitième merveille du quatrième et septième art. Il est gras, vulgaire, infatigable, touchant, obscène et immensément drôle. Peu d'acteurs peuvent en dire autant, en réalité il n'a tout simplement pas de rivale. Alors, le retrouver dans ce miracle cinématographique qu'est Be Kind Rewind de Michel Gondry était d'avance une jouissance exaltante. A part le fade The Holiday de Nancy Meyers (2006), Jack Black est abonné au projet barré et décalé : le film de Gondry rentre parfaitement dans cette catégorie.

 
  Électrocuté (ou électrisé, je ne suis pas spécialiste de la chose) lors du sabotage idiot d'une centrale électrique voisine du quartier, Jerry (J. Black) démagnétise l'ensemble des cassettes vidéos VHS du magasin de location que tient son pote Mike (Mos Def) en l'absence du patron M. Fletcher (Danny Glover). Glacés à l'idée de décevoir son père adoptif, Mike et Jerry, décident par un concours de circonstance de réinterpréter les films réclamés par les clients ! Et le fil comique tient à cette incroyable idée qui a un nom : le film sweded en V.O. (suédé, en VF). Sorte de remake fait maison avec des bouts de carton et qui consiste à aller à l'essentiel - les scènes clefs seulement. La reprise de Ghostbuster vaut à elle seule le film, c'est un pur joyau de fantaisie et d'idiotie.

   Les autres reprises sont de véritables hommages au cinéma, tout genre confondu ; ainsi, on y trouvera des versions suédées de :

Robocop (1987)                              Rocky (1976)

  

Miss Daisy et son chauffeur (1989)                             Rush Hour (1998)

   

   A la suite du film, Gondry a lancé un concours de films suédés qui a eu un beau succès (on trouve ici le mini-site officiel youtube et là une sélection du premier concours et là aussi). Aujourd'hui, vous trouverez des milliers d'amateurs qui ont suédé des films : c'est pas toujours excellent mais c'est souvent drôle.