L'escalier monumental
On a attendu qu'il fasse enfin beau pour se décider à partir demain vers un sud plus méditerranéen. Mais peu importe, aujourd'hui, on chemine dans les rues de la capitale gersoise, on admire les très beaux travaux de rénovation de la majestueuse cathédrale, on s'ébahit (pas) des nouveux jeux d'eau qui lui font front et qui ressemblent un peu à ce qu'on trouve à Bordeaux en version liliputienne, on profite des soldes de la rue Dessoles, on nourrit le petit Prince à la terrasse du "France" (je ne sais pas pourquoi mais on va toujours sur cette terrasse et je suis convaincu que ça n'a rien à voir avec l'extraordinaire décolletté de la jeune serveuse), puis on trouve le temps de passer devant l'escalier monumental (début 19è) qui relie haute et basse ville et qui se trouve en pleine rénovation.
Escalier que montait et descendait quotidiennement (soit près de 500 marches) l'arrière grand-père d'Hippolyte avant de ne plus pouvoir. Je me dis qu'il faudra le lui dire quand nous irons le voir, quand nous irons nous plonger dans les méandres de sa mémoire aérienne, de ses histoires extraordinaires, celles qui enflent à mesure que le temps fait son office et que j'aime entendre et questionner pour le plaisir de la balade poétique et du rêve éveillé. Je ne sais si mon fils aura le souvenir de cet homme mais je suis touché à chaque fois que je le vois de la bonté infini de son regard et de son incroyable ingénuité. Et bien sûr de ses contes ébouriffants.